La gravité de la crise sanitaire que nous traversons et les mesures de confinement qui l’accompagnent ont provoqué des achats de précaution parfois désordonnés.
L’émotion n’est pas toujours bonne conseillère. Nos achats peuvent avoir, par ricochet, des effets que nous ne soupçonnions pas et qui mettent en danger de petites entreprises locales et nos emplois de demain.
Les magasins ont fait face à une demande exceptionnellement forte en pâtes, sucre, conserves, papier hygiéniques… Les ruptures de stock en rayon ont rendu nécessaire des réapprovisionnements massifs sur les plateformes logistiques de la grande distribution.
Celles-ci ont donc été brutalement confrontées à un besoin d’espace. Pour parer au plus pressé et optimiser le remplissage des camions, elles ont dû interrompre leurs commandes auprès de petits producteurs locaux.
Ceux-ci, déjà mis à mal par la fermeture des écoles et des restaurants et cantines, sont au bord de l’asphyxie. Plusieurs adhérents de Produit en Bretagne nous ont appelé au secours, nous invitant en urgence à expliquer la situation à toute les personnes de bonne volonté.
En surstockant sans réelle nécessité, nous risquons, sans le vouloir, de tuer de petites entreprises qui font d’excellents produits et assurent une part importante de l’emploi local.
Merci à chacun d’en tenir compte dans la composition de son panier de course.
Plus que jamais, acheter local, c’est sauvegarder nos emplois de demain et préserver le meilleur de la Bretagne.
Dans les jours et les semaines qui viennent, soyons attentifs à nos dépenses pour sauvegarder le tissu économique breton et faisons de la place dans les rayons et dans nos caddies aux produits que fabriquent pour nous les salariés de l’alimentaire, impliqués et engagés pour nous tous.
Ensemble, nous sortirons de cette crise plus fort.