Depuis plusieurs mois, l’augmentation du coût de l’énergie est au cœur des préoccupations de l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur taille.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette hausse n’est pas une fatalité. Il est possible d’agir à deux niveaux : le tarif unitaire et la quantité d’énergie consommée.
En prenant le temps d’analyser son profil et en anticipant, il existe en effet des leviers pour optimiser ses factures d’électricité et de gaz. La deuxième démarche, qui peut être menée en parallèle, consiste à limiter sa consommation et à tendre vers la sobriété.
Ce petit guide pratique des énergies a pour vocation de vous donner des clés de compréhension et des outils concrets. Il est le fruit de la réflexion menée par le groupe de travail Énergie, que Produit en Bretagne a souhaité créer pour soutenir ses adhérents dans leurs questionnements.
Les 4 composantes du prix de l’énergie
Le prix de l’énergie est composé de 4 principaux éléments : le coût de production, le coût d’acheminement, les mécanismes régulatoires et les taxes.
- LE COÛT DE PRODUCTION
Il s’agit du coût de production de l’électron (électricité) ou de la molécule (gaz). Gaz ou électricité, l’énergie est produite de différentes manières et généralement vendue sur les marchés de gros. Les prix varient en fonction de l’heure de la journée et de la saison.
- LE COÛT D’ACHEMINEMENT
Une fois produits, l’électricité et le gaz sont acheminés. Une partie du prix de l’énergie est consacrée au financement de ce transport. Le TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) permet le financement de l’acheminement de l’électricité. L’ATRD (accès des tiers au réseau de distribution de gaz naturel) permet le financement de la distribution du gaz.
- LES MECANISMES REGULATOIRES
Ces mécanismes sont des interventions et systèmes permettant à la fois de faciliter et de fluidifier le marché, de responsabiliser ses acteurs et de protéger les consommateurs. Ils influent sur le prix de l’énergie. Par exemple, les CEE (certificats d’économie d’énergie), qui permettent d’aider les consommateurs à faire des travaux d’économie d’énergie, sont répercutés sur les prix par les fournisseurs.
- LES TAXES
Selon les types d’entreprise, les taxes (TICGN, TICFE, CSPE, CTA…) représentent environ 10 à 20% de la facture totale. Un exemple: la CTA (contribution tarifaire d’acheminement) du gaz ou de l’électricité finance des droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnes relevant du régime des industries électriques et gazières. Les bénéficiaires sont donc les retraités d’EDF, d’Enedis, de RTE, de GRDF Entreprise et de GRTgaz.
LES DIFFERENCES PAR SECTEUR D’ACTIVITé
Puisque l’électricité ne se stocke (presque) pas, la production doit s’équilibrer avec la consommation. Sur les marchés de gros de l’énergie, les périodes de forte demande se traduisent donc par des pointes de prix. Le type d’activité qu’exerce une entreprise détermine les périodes de la journée et de l’année durant lesquelles elle consomme de l’énergie.
Cela implique des différences de facture énergétique en fonction des secteurs.
Comparons, un camping, une boulangerie et une PMI.
Il est possible de produire sa propre électricité. Charge à chaque entreprise de réfléchir au mix énergétique le plus adapté à son profil, à sa taille et à sa situation géographique. Il est souvent nécessaire de se faire accompagner dans cette démarche.
Bon à savoir : Les investissements liés à la transition énergétique sont onéreux. Pour les financer, il existe différentes aides :
Sommaire du petit guide pratique des énergies
- Les composantes du prix de l’énergie
- Lexique
- Ma facture en détails
- Adhérent, Produit en Bretagne vous accompagne
- Les différences par secteur d’activité
- Les leviers pour optimiser ma facture
- Les leviers pour réduire ma consommation
- Les sources d’énergie alternatives
- Les adhérents témoignent
- FAQ
- Les contacts utiles
Conception du guide et illustrations : Agence Hippocampe